Wall Street a connu un recul significatif jeudi, avec les trois principaux indices boursiers américains—le Dow Jones Industrial Average, le S&P 500 et le Nasdaq Composite—chutant de plus de 1% chacun. Le S&P 500 a enregistré sa plus importante baisse quotidienne en pourcentage depuis le 13 février, tombant de 1,23% ou 64,28 points pour clôturer à 5.147,21. Cette baisse a été influencée par les remarques prudentes des officiels de la Réserve Fédérale concernant les potentielles coupes des taux d’intérêt et par l’anticipation du marché avant le rapport sur l’emploi aux États-Unis prévu pour vendredi.
Dans ce contexte de mouvements de marché, les tensions géopolitiques ont augmenté suite à l’appel du président américain Joe Biden pour un cessez-le-feu immédiat à Gaza lors d’une conversation avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, contribuant à une montée des prix du pétrole. Sur le front sectoriel, les actions technologiques ont mené la baisse avec une diminution de 1,7%, tandis que les entreprises liées à la défense comme Lockheed Martin ont résisté à la tendance avec des gains. Des voix clés de la Fed, y compris le président de la Banque de la Fed de Minneapolis Neel Kashkari, ont suggéré deux possibles réductions des taux cette année, dépendant des tendances de l’inflation. Cependant, Kashkari et d’autres comme le président de la Fed de Richmond Thomas Barkin, ont souligné le besoin de plus de données et de discussions avant toute décision, indiquant une approche prudente des ajustements de politique.
Le sentiment des investisseurs a également été reflété dans les gains initiaux du marché boursier suite à un rapport montrant une augmentation inattendue des demandes d’allocations chômage aux États-Unis, suscitant des espoirs pour une coupe imminente des taux. Cependant, ces gains ont été de courte durée alors que les marchés digéraient les commentaires des officiels de la Fed et se préparaient pour le rapport sur l’emploi. L’indice de volatilité Cboe, une mesure de l’anxiété du marché, a atteint son niveau le plus élevé depuis le 1er novembre. À l’avenir, le rapport sur les paies non agricoles de mars, prévu pour montrer une baisse des nouveaux emplois à 200.000 par rapport aux 275.000 de février, ainsi que les prochaines données sur l’inflation, seront cruciaux pour façonner la direction de la politique de la Fed dans les mois à venir.